Nos réponses à vos questions

Nous comprenons l'émoi suscité depuis plusieurs semaines et souhaitions vous apporter quelques éléments d'informations pour répondre aux questions légitimes que chacun se pose

Existe-t-il un système de rationnement organisé comme nous l'avons entendu ?

Nous avons toujours contesté cette allégation ; vous êtes les mieux placés pour savoir que notre préoccupation première est de veiller à ce que chaque résident ait à sa disposition tout ce dont il a besoin, et qu’il bénéficie de l’attention nécessaire.

 

Le rapport de la mission IGAS-IGF ne conclut pas à l’existence d’un « système » organisé qui aboutirait à une maltraitance généralisée. 

 

Certaines allégations choquantes du livre de Victor Castanet sont même écartées ; par exemple, aucun système organisé de rationnement des produits d’incontinence n’est relevé et la prise en charge des escarres n’appelle pas commentaire de la part de la mission.

Existe-t-il des garanties suffisantes que les besoins nutritifs des résidents sont systématiquement satisfaits ?

La nutrition est un point essentiel de la prise en charge proposée au sein de nos établissements, où nous nous attachons à allier les notions de plaisir et de santé. C’est pour cela que emeis a fait le choix d’intégralement internaliser la restauration (de l’approvisionnement à la confection des plats sur site).

 

Les menus proposés au sein des établissements emeis garantissent bien les apports en protéines et calories tel que recommandé par les Autorités sanitaires pour les personnes âgées.

 

Le grammage n’est qu’un des éléments à prendre en compte en matière de nutrition et ne permet nullement d’apprécier les apports totaux en protéines et calories, nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme.

D’ailleurs, le dernier avis publié par le Haut Conseil de la Santé Publique en matière d’alimentation des personnes âgées ne donne aucune recommandation ou repère en matière de grammage, mais fixe en revanche la fréquence d’apparition minimale et maximale de chaque famille d’aliments par jour. 

 

C’est pourquoi, préalablement à la conception des menus en eux-mêmes, un plan alimentaire commun à tous les EHPAD du Groupe emeis est élaboré pour garantir l’équilibre alimentaire des repas sur une semaine et notamment la fréquence et la variété d’apparition des aliments.

Ce plan alimentaire, une fois établi, permet à notre Responsable nutrition de vérifier que les apports nutritionnels sont bien garantis. Pour ce faire, un tableau « synthèse nutritionnelle » est établi sur la base des valeurs du CIQUAL (base de données de référence sur la composition nutritionnelle des aliments de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation - ANSES).

 

Ce tableau de synthèse nutritionnelle des menus emeis indique bien que :

  • l’apport énergétique moyen hebdomadaire des menus emeis se situe entre 2 037 kcal/jour et 2 147 kcal/jour, versus entre 1 950 kcal/jour et 2 275 kcal/jour recommandés pour une personne âgée « bien portante » (selon source : Martin A (Ed) (2001) Apports nutritionnels conseillés pour la population française, Tec et Doc, Lavoisier, Paris);

  • l’apport en protéine moyen / jour des menus emeis se situe entre 89,1 g/jour et 93 g /jour, versus 1g/kg de poids/jour pour une personne âgée statut nutritionnel « normal », étant considéré que le poids moyen d’une personne âgée est de 65kg (selon source Les protéines | Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) ;

 

Cette synthèse nutritionnelle, qui a été vérifiée et analysée par un professeur universitaire de gériatrie, conclut à un bon équilibre sur 5 semaines en termes d’apports protéino-énergétiques.

Les bénéfices de la politique nutritionnelle ainsi élaborée se confirment également sur le plan clinique :

  • Le taux d’escarres modéré observé au sein des EHPAD emeis ;

  • L’amélioration du taux de dénutris post-admission : le taux de résidents dénutris à l’admission s’élève à 45% ; à 6 mois, pour 70% de ces résidents, nous constatons une amélioration de leur situation nutritionnelle ; à 12 mois, la situation s’est encore améliorée pour 67% d’entre eux, ce qui prouve bien l’efficacité de la stratégie nutritionnelle mise en place par emeis, confirmant ainsi que la prise en charge de la dénutrition porte ses fruits.

Comment et par qui sont élaborés les menus ?

Comme précédemment exposé à la question précédente, avant d’élaborer les menus, la Direction Médicale, la Responsable Nutrition et le Service Restauration établissent un plan alimentaire, pour s’assurer que les apports nutritionnels sont assurés et que les résidents profiteront d’une alimentation variée et équilibrée.

 

Le plan alimentaire comprend 5 composantes le midi et 5 composantes le soir à savoir : entrée, plat, garniture, laitage, dessert (et pain).

 

Suite à la préparation du plan alimentaire, une commission, composée de chefs d’établissements, de membres du Service Restauration et de la Responsable nutrition, construit les cycles de menus saisonniers sur cinq semaines ainsi que les déclinaisons de régimes.

L’objectif de cette commission est de pouvoir adapter les menus sur la base du plan alimentaire établi afin de répondre aux enjeux de satisfaction des résidents

 

Les menus sont présentés aux résidents notamment lors des commissions restauration des établissements ; ils sont modifiables en fonction des goûts des résidents notifiés dans le projet personnalisé du résident mais devront toujours respecter le plan alimentaire pour garantir les apports nutritionnels. 

 

Par ailleurs, la satisfaction des résidents par rapport aux repas est notée régulièrement lors d’entretiens avec les résidents et dans le cadre des enquêtes annuelles que nous menons. 

 

Nos équipes de cuisine sont régulièrement formées tant sur les techniques de cuisson, que la présentation des assiettes, l’assaisonnement, ou encore les textures modifiées….

Il semblerait que le taux d’encadrement en personnel soit remis en cause. Est-ce vrai ?

Le taux d’encadrement moyen au sein des Ehpad emeis est de 7 salariés pour 10 résidents (contre 6,1 en 2017) ; en augmentation constante, ce taux est supérieur à la moyenne du secteur.

 

Il faut savoir que ce taux d’encadrement ne saurait définir à lui seul la qualité de prise en charge, et qu’il convient de tenir compte de plusieurs autres facteurs : niveau d’autonomie des résidents accueillis, architecture et ergonomie de l’établissement, nombre d’étages, présence d’unités spécialisées, …). Ces facteurs peuvent expliquer la variation de ce taux selon les établissements.

 

Par ailleurs, au 31 janvier 2022, l’ancienneté moyenne des directeurs d’EHPAD du Groupe emeis en France est de 7 ans (et 42% des directeurs ont une ancienneté comprise entre 6 et 20 ans), ce qui permet d’assurer, globalement, une stabilité dans l’encadrement et l’accompagnement des équipes au quotidien.

Nous avons lu dans les médias que le groupe était accusé d'un suivi bucco-dentaire insuffisant. Qu’en est-il ?

Les réponses apportées par le Groupe dans le cadre de la phase de contradictoire ont permis à la mission de revoir et nuancer leur analyse par rapport au pré-rapport publié par Le Monde. 

 

Nous contestons en effet ce reproche ; une politique de prise en charge bucco-dentaire est mise en place dès l’admission du résident, et prévoit :

  • une évaluation bucco-dentaire réalisée par le médecin coordonnateur lors de son évaluation gériatrique standardisée d’entrée, puis est actualisée une fois par an ;

  • les soins d’hygiène bucco-dentaire ainsi définis sont programmés dans le plan de soins du résident et nos équipes disposent du matériel nécessaire aux soins de bouche.

  • une formation « Hygiène bucco-dentaire » est dispensée aux aides-soignants deux fois par an.

 

En revanche, il est certain que pour les soins dentaires eux-mêmes, nous restons dépendants de l’accessibilité à un cabinet dentaire.

Les évènements indésirables graves sont-ils déclarés aux Autorités ?

Bien entendu, tout comme ils font l’objet d’une information aux familles concernées. Ces évènements sont traités et suivis.

Nous reconnaissons néanmoins que dans certains cas, le délai de déclaration aux autorités compétentes est trop long.

Qu’en est-il du grief de détournement de deniers publics ?

Il n’est pas question pour nous de nous exprimer publiquement sur ce qui, semble-t-il, fait désormais l’objet d’une enquête pénale. 

A ce stade, nous pouvons simplement vous dire que nous avons des interprétations différentes de celles de la mission sur le sujet.

 

Retrouvez des informations complémentaires dans notre communiqué de presse en cliquant >> ici <<

 

Quelles actions souhaitez-vous entreprendre ?

Comme annoncé, nous les communiquerons sur le sujet dès que nous aurons pu analyser les conclusions des évaluations externes indépendantes mandatées par le Conseil d'administration de emeis.

 

Nous avons d'ores et déjà identifié les premiers axes d’amélioration sur lesquels nous travaillons.

En effet, s’il apparaît désormais certain qu’aucun grief de maltraitance ne peut être sérieusement formulé à notre encontre, beaucoup de choses peuvent et doivent être améliorées. Nous nous y attacherons, dans les semaines, mois et années à venir ; nous nous y engageons avec détermination.

  • Nous allons faire évoluer notre organisation pour donner plus d’autonomie et de moyens à nos directeurs d’établissement, qui sont les forces vives du Groupe. 

  • Nous devons assurer une mise en œuvre systématique de nos projets d’établissements et des process qualités qui ne sont pas toujours appliqués de manière homogène dans tous nos établissements.

  • Nous devons nous ouvrir davantage sur nos parties prenantes. Nous allons le faire notamment en instituant des médiateurs familles, en rapprochant les comités éthiques du terrain, en améliorant le fonctionnement et en promouvant notre plateforme d’alerte.

  • Nous allons faire évoluer notre suivi des déclarations des évènements indésirables et sensibiliser davantage les équipes sur le sujet pour raccourcir le délai de ces déclarations. 

  • Nous allons travailler à la simplification des process qualité afin de permettre une meilleure appropriation par les équipes de terrain.

  • Nous allons agir avec plus de vigueur et de détermination sur le problème du manque chronique de personnel qui affecte tout le secteur et pour cela améliorer l’attractivité employeur de emeis et mieux fidéliser nos collaborateurs même si notre taux de turn-over est au même niveau que celui de l’ensemble des Ehpad français. 

  • Nous allons améliorer les relations sociales et l’attention portée à l’exercice des droits syndicaux en négociant des accords avec l’ensemble des organisations syndicales présentes dans l’entreprise.

 

Quel est le coût d’un repas ?

Le coût de la restauration n’intègre pas que le coût des denrées alimentaires, mais également les équipements de cuisine et leur maintenance, le petit équipement, les salaires du personnel de cuisine et de service en salle.
En intégrant l’ensemble des charges relatives à la restauration, le coût alimentaire global est supérieur à 14 € par jour et par résident.

 

emeis a fait le choix stratégique d’internaliser la restauration, afin d’effectuer ses propres choix de produits en lien avec les besoins nutritionnels et son ambition qualitative.

 

Il convient de noter que les EHPAD emeis font appel à une centrale d’achats pour se fournir en denrées alimentaires et bénéficient ainsi de prix inférieurs aux prix de la grande distribution.

Cette centrale d’achat met à disposition une mercuriale de produits issue d’une démarche qualité des fournisseurs, qui permet de respecter scrupuleusement la traçabilité des aliments et la sécurité alimentaire.

 

Elle établit ainsi les référencements des produits sur la base des menus connus à l’avance pour l’ensemble des établissements et d’un nombre de convives ; elle réalise un volume d’achats pour environ 6.8 millions de journées alimentaires qui comprennent petit déjeuner, déjeuner, goûter, diner pour les EHPAD du Groupe en France, soit près de 15 millions de repas.

Des témoignages expliquent que la part des CDD au sein des établissements emeis est très importante. Qu’en est-il ?

En France, 82% des effectifs du Groupe sont salariés en Contrat à Durée Indéterminée et 83% le sont à temps plein, témoignant de la volonté de l’entreprise d’offrir des emplois stables et pérennes.

 

Les EHPAD du Groupe peuvent néanmoins être contraints de recourir à des embauches en CDD pour assurer la continuité de l’accompagnement et de la prise en charge des résidents.

 

Comme l’ensemble des acteurs du secteur de la Santé et des services à la personne, emeis peut ainsi être amené à conclure des CDD, soit en remplacement d’un salarié absent (congés, maladie, formation…), soit dans le cadre d’un poste vacant pour lequel l’arrivée d’un titulaire en CDI se fait attendre.

 

Il convient également de noter que dans un secteur confronté à une grave pénurie de personnel soignant et où nombre de candidats privilégient la flexibilité offerte par ce type de contrat, recruter en CDD n’est pas toujours un choix, mais parfois le seul moyen de trouver des solutions de remplacement et disposer de professionnels qualifiés, tant pour garantir la prise en charge des résidents que pour maintenir des effectifs permettant à nos salariés de travailler dans les meilleures conditions possibles.

Remplacez-vous les personnels absents ?

Notre politique est naturellement de remplacer toutes les absences.

 

En revanche, il est certain que face à l’absence inopinée d’un soignant inscrit au planning le jour même, il peut parfois s’avérer compliqué de remplacer immédiatement le personnel absent, malgré toute l’énergie déployée par les Directions d’établissement pour trouver des solutions (CDD, intérim …).

Les remplacements de dernière minute peuvent être d’autant plus difficiles à assurer que le secteur de la santé (public, privé, associatif …) connaît une pénurie chronique de soignants, particulièrement parmi les infirmiers et les aides-soignants.

 

Les besoins de formation et de recrutement de personnel soignant à court terme sont considérables. Annuellement, ils sont estimés à 100 000 personnes dans les hôpitaux publics et privés, et à 200 000 en intégrant les besoins du médico-social.

 

Dans ce contexte, nous renforcerons nos actions pour favoriser l’attractivité de nos établissements et poursuivons la dynamisation des parcours de professionnalisation de nos équipes via la formation professionnelle.

 

Les personnels employés dans vos établissements ont-ils bien les qualifications requises ? Sont-ils formés ?

D’une manière générale, un EHPAD bénéficie des compétences d’une équipe pluridisciplinaire composée de :

 

  • Un Directeur et une équipe administrative

  • Un Médecin Coordonnateur et un Infirmier Coordonnateur

  • Une équipe soignante : Infirmiers, Aides-Soignants, Aides Médico-Psychologiques, Auxiliaires de vie, professionnels paramédicaux (selon les établissements, Psychologue, Psychomotrocien ou Ergothérapeute)

  • Une équipe hôtelière ainsi qu’un Chef de cuisine et sa brigade

  • Un Animateur

  • Un Agent de maintenance
     

Les Directions d’établissements vérifient dès l’embauche que les personnels disposent bien du diplôme requis pour assurer l’exercice de leurs missions.

 

En outre, nous assurons de nombreuses formations internes auprès de nos collaborateurs pour leur permettre de maîtriser les procédures de prise en charge et respecter les bonnes pratiques en matière de qualité des soins (promotion de la bientraitance, hygiène, gestion de la douleur …) et de sécurité au travail (gestes et manutention…).

 

Nous développons également une politique de formation ambitieuse pour développer les compétences de chacun afin de contribuer à construire des parcours professionnels, notamment via des formations diplômantes.

 

emeis dispose par ailleurs de 2 écoles d’aides-soignants agréés, qui forment chaque année 250 étudiants en France aux métiers d’aides-soignants et assistants de vie aux familles, et entretient de nombreux partenariats avec des universités, des écoles…

 

Depuis 2018, 17% des personnels ont bénéficié de formations certifiantes ou diplômantes. En 2021 le budget formation pour la France (DPEF) est de plus de 11 M€.

 

Il est dit que les directeurs changent souvent au sein des établissements ; qu’en est-il ?

Le taux de turnover moyen des Directeurs d’EHPAD sur le périmètre France au cours des 4 dernières années est de 12,8%.

 

Au 31 janvier 2022, la moyenne de l’ancienneté des directeurs d’EHPAD du Groupe emeis en France est de 7 ans et 42% des directeurs ont une ancienneté comprise entre 6 et 20 ans.

 

Une telle affirmation n’est donc pas représentative du groupe emeis dans son ensemble.

Certains établissements n’ont pas de médecin coordonnateur ; comment fonctionnent-ils ?

En mars 2022, 82% des EHPAD emeis ont un Médecin coordonnateur.

 

Ce taux est bien supérieur à la moyenne nationale des EHPAD en France, tout secteur confondu (estimée à 67% dans le rapport de la Cour des Comptes de 2022) ; et nous déployons tous les moyens possibles pour le faire progresser encore dans un contexte de désert médical.

 

Chez emeis, les Médecins coordonnateurs sont en effet accompagnés par un Médecin coordonnateur régional, dès le processus de recrutement, puis lors de leur intégration et tout au long de leur carrière. Un dispositif de formation professionnelle continue est également mis à leur disposition.

 

Sur les établissements où le poste de Médecin coordonnateur est temporairement vacant, le Médecin coordonnateur régional intervient plus directement pour pallier cette absence en trouvant des solutions pour toutes les missions essentielles.

 

Il répond en priorité aux urgences personnelles des résidents (dont le suivi médical reste de toute façon assurée par leur médecin traitant) et institutionnelles (dossier d’admission par exemple).

Quels sont les critères d’admission pour accueillir un nouveau résident au sein d’un EHPAD emeis ?

Toute demande d’admission est systématiquement soumise à l’évaluation du Médecin Coordonnateur, en lien avec l’équipe soignante.

Les critères d’admission, au-delà de l’âge, sont propres à chaque établissement, en fonction des spécificités de l’équipe soignante et de la structure (notamment de ses autorisations d’activité), ainsi que du profil des résidents déjà accueillis et de leur niveau d’autonomie.

Il appartient au Médecin coordonnateur, en lien avec l’équipe pluridisciplinaire, d’évaluer la capacité de l’établissement à pouvoir prendre en charge un nouveau résident. Cette évaluation tient compte bien entendu des antécédents médicaux, des pathologies actuelles et des traitements ; et cette analyse est également complétée en fonction :

  • du projet médical d’établissement,

  • des unités  de vie spécialisées dont dispose l’établissement (PASA – Pôle d’Activités et de Soins Adaptés, USA – Unités Spécialisées Alzheimer, UHR – Unités d’Hébergement Renforcé),

  • des équipes de soins, paramédicales et médicales,

  • de l’analyse de la charge en soins des équipes au moment de l’admission

  • ainsi que des ressources sanitaires et médicales présentes dans l’environnement de l’établissement (ex : présence d’un service d’hospitalisation à domicile susceptible d’intervenir en EHPAD pour des soins médico techniques importants ne relevant pas d’un EHPAD, dispositif d’infirmier de nuit, équipe mobile de soins palliatifs pour une prise en charge de la douleur lors d’une fin de vie, Infirmier psychiatrique pour un résident psychiatrique équilibré...).
     

L’ensemble de ces critères doivent être pris en compte pour déterminer si l’Etablissement est d’une part adapté ou non à prendre en charge certains profils (ex: maladie d’Alzheimer, maladies psychiatriques vieillissantes) et s’il est en capacité ou non d’assumer la charge en soin nécessaire à l’accompagnement bienveillant de la personne âgée à accueillir.

Les soins d’hygiène sont-ils régulièrement dispensés ?

Les soins d’hygiène sont au centre de la formation initiale des soignants et au cœur de la relation qui se tisse entre les résidents et les équipes.

 

L’ensemble des soins d’hygiène (toilettes, soins bucco-dentaires, rasage, …) sont rigoureusement suivis et tracés chaque jour dans le dossier du résident au sein des EHPAD emeis.

 

Il est essentiel de penser de manière individuelle, pour chaque résident accueilli, aux exigences d'hygiène adaptées à la situation de chacun (pathologies, autonomie...). En effet, la toilette, pour certains résidents, peut être vécue comme un moment délicat : par pudeur (baisse de l’estime de soi), source d’anxiété, sensation de froid, envie ou besoin d’être tranquille, …

C’est pourquoi, les toilettes ne prennent pas nécessairement la forme d’une douche ; selon l’état de santé du résident, son autonomie, une toilette complète peut être réalisée au lit ou au lavabo.

 

Nos soignants œuvrent, par leurs compétences techniques et relationnelles, à rendre ce moment le plus agréable possible. Pour les accompagner, emeis a mis en place des formations sur la toilette relationnelle afin de faire de ces moments de réels temps de détente et d’atténuer les potentielles angoisses. Et d’une manière générale, nous veillons à rappeler régulièrement les bonnes pratiques professionnelles à travers des formations internes.

 

Il peut arriver, ponctuellement, que certaines toilettes soient volontairement réalisées l’après-midi pour différentes raisons : toilette thérapeutique, toilette coordonnée avec le psychomotricien et/ou l’ergothérapeute, fin de vie, troubles du comportement qui nécessitent de reporter ponctuellement le soin …

Combien de contrôles emeis effectue-t-il au sein de ses établissements ? quels critères sont contrôlés exactement et à quelle fréquence ?

Le Groupe emeis a mis en œuvre depuis plus de 20 ans de nombreuses démarches de contrôle interne visant à assurer la confiance des salariés qui y travaillent ainsi que des résidents accueillis et de leur famille.

 

100% des établissements emeis font l’objet d’un audit interne chaque semestre.

 

200 critères a minima sont ainsi contrôlés couvrant tant les soins que la sécurité, la restauration et l’hygiène, le management...

 

A l’issue de ces audits, un plan d’actions est défini pour corriger les éventuels écarts constatés. Il est mis en œuvre par la Direction d’établissement et son équipe, et est suivi en lien avec le Référent Qualité Régional.

 

On évalue en moyenne que 37 contrôles qualité – internes et externes - sont réalisés chaque année sur un établissement.

 

Nous considérons tout à fait normal et légitime qu’une activité comme la nôtre fasse l’objet de contrôles réguliers et inopinés.

Comment est faite votre enquête de satisfaction ?

La gestion de l’enquête de satisfaction et le traitement des questionnaires sont assurés par une société externe indépendante.

 

Depuis la mise en place de cette enquête de satisfaction, emeis n’a jamais modifié son barème, afin de ne pas induire en erreur le lecteur. La présentation des résultats se fait toujours en référence à l’année précédente pour que le lecteur ait un point de repère.

 

Pour créer cette enquête annuelle en 2001, emeis a recueilli auprès des résidents et de leur famille, leurs attentes et les engagements qu’ils attendent de leur établissement.

L’objectif était ainsi d’identifier les critères les plus importants pour eux, sur la base d’un questionnaire.

 

Leurs 30 principaux critères ont été retenus pour élaborer la charte des engagements emeis, charte sur laquelle le questionnaire de satisfaction annuel est établi depuis, avec le support d’une société spécialisée, en se fondant sur des méthodes scientifiques et rigoureuses.

 

Chaque année, depuis 2001, cette enquête de satisfaction est adressée à l’ensemble des résidents, leurs représentants légaux et/ou familles, afin de recueillir leur avis concernant l’accueil, l’établissement, la restauration, les soins, les animations, …

 

Chaque année, ce questionnaire de satisfaction peut évoluer afin de tenir compte des nouvelles attentes des résidents et proches, issus des Conseils de la Vie Sociale, des résultats des enquêtes elles-mêmes … Une base identique est toutefois toujours conservée afin de pouvoir effectuer une comparaison d’une année sur l’autre.

 

Le questionnaire est adressé par mail à tous les référents familiaux des résidents en novembre de chaque année ; des questionnaires imprimés sont aussi remis aux résidents qui le souhaitent.

Les questionnaires complétés sont envoyés directement au prestataire externe qui les traite.

 

Ainsi, depuis 2001, en moyenne, 54% des résidents et familles répondent à cette enquête annuelle, ce qui correspond à un taux de retour assez élevé comparativement aux taux de retour habituellement constatés pour les enquêtes de satisfaction.

 

Les résultats de cette enquête sont présentés et discutés en équipe au niveau de chaque établissement ; des plans d’actions correctifs et d’amélioration sont élaborés.

Les résultats sont dès lors présentés et discutés au Conseil de la Vie Sociale, puis partagés plus largement avec l’ensemble des résidents et familles lors d’une réunion et/ou communiqués dans la gazette de l’établissement.

 

emeis est donc parfaitement en ligne avec la récente décision du gouvernement d’instaurer une enquête de satisfaction annuelle obligatoire au sein de tous les EHPAD de France, politique que le Groupe applique dans tous ses établissements depuis plus 20 ans.

Comment traitez-vous les réclamations des résidents et de leurs proches ?

La première chose est d’avoir mis en place des canaux favorisant la libre expression des résidents et de leurs proches et l’entretien d’un dialogue régulier. Le Groupe emeis a toujours eu une politique volontariste en la matière.

 

Dans ce cadre, de nombreux canaux sont mis à leur disposition pour répondre aux habitudes de communication et souhaits du plus grand nombre :

  • Un cahier de suggestions et/ou boîtes à idées, situés à l’accueil de l’établissement ;

  • Des instances de concertation et d’échanges : Conseil de la Vie Sociale, commissions animation et restauration ;

  • La disponibilité de l’équipe de Direction de l’Etablissement, avec une permanence assurée le week end ;

  • L’enquête de satisfaction annuelle anonyme

  • Plus récemment, l’application mobile emeis Family, qui permet aux familles de communiquer avec leur proche accueilli au sein d’un Ehpad emeis et qui permet à l’Etablissement de communiquer aux familles sur la vie quotidienne

 

Lorsqu’un résident ou un proche adresse une réclamation à l’Etablissement, quel que soit le canal utilisé, et si l’anonymat a été levé, il est systématiquement reçu par la Direction, en présence du Médecin Coordonnateur et/ou l’Infirmier coordinateur et/ou le Psychologue, selon les sujets à aborder au cours de l’entretien.

 

Nous sommes en effet convaincus que le dialogue est essentiel pour construire un projet de vie et de soin adapté, répondant aux besoins et attentes de chaque résident.

 

Quelles sont les procédures pour prévenir la maltraitance ? Comment réagissons-nous en cas de suspicion ?

Le Groupe emeis ne cautionnerait aucun acte de cette nature au sein de ses établissements et a toujours été absolument intransigeant sur le sujet.

C’est pourquoi deux protocoles ont été déployés sur l’ensemble de ses EHPAD, qui englobent à la fois des actions préventives, curatives et disciplinaires, ainsi qu’un dispositif qui vise à promouvoir la bientraitance (un référent bientraitance formé par établissement, un registre bientraitance, des formations internes …).

 

Prévenir la maltraitance

Des formations sont dispensées pour accompagner les équipes à prévenir les situations à risque de maltraitance et favoriser leur repérage.

Notre objectif est que chaque collaborateur puisse être formé, sachant que des formations courtes internes de sensibilisation et de rappel sont également dispensées tout au long de l'année.

Un point essentiel de la formation consiste à encourager les salariés à faire remonter à leur Direction tout évènement indésirable dont ils auraient connaissance afin de pouvoir repérer les signaux faibles et prévenir un évènement de gravité plus importante. Une charte de confiance est remise à chaque salarié à cet effet lors de son embauche.

Les temps d'écoute permettant le dépistage et l'évaluation des risques de maltraitance par le personnel médical et paramédical sont également mis en place à travers les réunions de synthèse pluridisciplinaires.

Des audits internes et externes sont régulièrement réalisés sur tous nos établissements à minima chaque trimestre ; de même que des visites inopinées de contrôle. Des contrôles permanents des pratiques ont lieu afin de prévenir toute situation à risque ; des visites de nuit inopinées sont également organisées.

 

Promouvoir la bientraitance

Des formations internes relatives à la promotion de la bientraitance sont dispensées chaque année à tous les collaborateurs de nos établissements, quelle que soit leur fonction.

Il existe, a minima, un référent bientraitance par EHPAD emeis, dont la mission principale est de mettre en œuvre la démarche de bientraitance de l'établissement.

 

Agir en cas de suspicion

Dès que la Direction d’Etablissement est alertée d’une suspicion de maltraitance, une mise à l'écart préventive de la personne suspectée de l'acte de maltraitance (mise à pied conservatoire) est décidée afin de protéger le ou les résidents.

Un accompagnement spécifique et un soutien psychologique sont mis en place pour le résident concerné, mais également pour la famille avec laquelle un échange s'instaure en présence du Directeur et du Médecin coordonnateur.

Par ailleurs, une réunion d’équipe permet de reprendre la situation avec l’ensemble du personnel et une enquête interne est menée pour vérifier, comprendre et analyser les faits.

Bien entendu, en cas de faits avérés, un signalement auprès des Autorités est effectué.

 

Quels sont les contrôles dont le Groupe emeis a fait l’objet ?

En 2 mois (février et mars 2022), plus de 150 Ehpad ont fait l’objet d’un contrôle inopiné de l’Agence Régionale de Santé et du Conseil départemental.

Une mission de l’Inspection Générale des Affaires Sociales et de l’Inspection Générale des Finances a également été diligenté au Siège du Groupe et au sein de 10 EHPAD au mois de février 2022.

Vous réfutez les reproches qui vous sont faits. Pourquoi ?

Nous réfutons en effet tout principe de rationnement qui guiderait nos actions, tout comme nous réfutons la thèse selon laquelle emeis a organisé un système qui privilégie le profit au détriment des résidents que nous accueillons.

 

Nous ne nous sommes jamais reconnus dans ce tableau car nous savons comment nous accompagnons nos équipes au quotidien, comment nos équipes prennent soin des résidents, quels équipements nous mettons à leur disposition pour le faire, quels investissements nous réalisons chaque année pour améliorer sans cesse les conditions d’accueil.

 

En revanche, nous n’avons jamais nié, que malgré tous nos efforts, malgré toute notre attention et notre vigilance, malgré tous les dispositifs de contrôles internes, des erreurs et des écarts peuvent survenir, de manière isolée et ponctuelle.

 

Nous en sommes profondément navrés. En pareille situation, il est de notre responsabilité de mettre en œuvre toutes les actions correctrices pour que ces erreurs ne se renouvellent plus et être dignes de la confiance qui nous est accordée, par nos salariés, les résidents et leurs proches.

 

Nous aurions pu mieux faire dans certains domaines, et ce, malgré le contexte sanitaire auquel nous faisons face depuis 2 ans, malgré la pénurie de professionnels qui impacte le quotidien de notre secteur ; nous nous engageons à mettre en œuvre des axes de progrès, comme annoncé le 26 mars dernier.